Chant à l’Esprit :
Parole de Dieu :
« Efforcez-vous d’atteindre la charité. Recherchez avec ardeur les dons spirituels, surtout celui de prophétie.
En effet, celui qui parle en langues ne parle pas pour les hommes, mais pour Dieu : personne ne comprend, car, sous l’effet de l’inspiration, il dit des choses mystérieuses.
Mais celui qui prophétise parle pour les hommes : il est constructif, il réconforte, il encourage.
Celui qui parle en langues ne construit que lui-même, tandis que celui qui prophétise construit l’assemblée de l’Église.
Je souhaiterais que vous parliez tous en langues, mais, plus encore, que vous prophétisiez. Car prophétiser vaut mieux que parler en langues, à moins qu’on n’interprète ce qui a été dit en langues : ainsi, on aide à la construction de l’Église. »
1 Corinthiens 14, 1-5
Méditation : (Libre. Ci-dessous courte proposition)
« Recherchez avec ardeur les dons spirituels, surtout celui de prophétie. »
Ce charisme de prophétie, dans les communautés du Ier siècle, a parfois été perdu de vue. Certes, nous savons bien ce que sont « la Loi et les Prophètes » ; nous comprenons que Dieu actualise par les prophètes son dessein de salut, de siècle en siècle. Certes, autour de Jésus gravitent aussi des prophètes (Zacharie, Anne, Jean-Baptiste…) et Jésus lui-même a été pris pour un prophète – mais sans en revendiquer le titre. Or après la Pentecôte, dans le temps de l’Église, le don de prophétie a été renouvelé par l’Esprit Saint : un charisme de prophétie est de fait exercé par divers croyantes et croyants, mais il n’est pas aisé de préciser leur fonction. Toujours est-il que la couleur rouge-feu est celle qui convient à ce don de prophétie, dans les assemblées de culte.
Dans la ville portuaire de Corinthe, sur laquelle nous avons davantage de renseignements, on voit le grand souci de Paul qui cherche à ordonner prophétie ET parler en langues (glossolalie) à la « construction » communautaire : ce motif y est récurrent (oikodomê : 7 mentions en 1 Co 14). Et la priorité est alors donnée à la prophétie, parce que « celui qui parle en langues ne construit que lui-même, tandis que celui qui prophétise construit l’assemblée de l’Église ». Dès lors, Paul peut écrire : « Je souhaiterais que vous parliez tous en langues, mais plus encore que vous prophétisiez ! » (1 Co 14, 5). Ainsi le prophète chrétien éclaire et console, édifie et construit, ce qui est le contraire des « faux-prophètes / pseudo-prophètes » (11 mentions dans le N.T.)
Dans nos communautés aujourd’hui, on rencontre de ces personnes qui savent repérer le positif, même au milieu des pires difficultés : ils ont une parole juste et éclairante, qui est alors reçue dans la paix. Il devait s’agir de personnes semblables aux premiers temps de l’Église : leurs justes paroles savaient allumer un feu, ce qui invite à parler ici de la couleur rouge-feu.
Source : Livret 2019 renouveau.be – diocese de Namur