Chant à l’Esprit :
Parole de Dieu :
« N’ayez de dette envers personne, sauf celle de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a pleinement accompli la Loi.
La Loi dit : Tu ne commettras pas d’adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, tu ne convoiteras pas. Ces commandements et tous les autres se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
L’amour ne fait rien de mal au prochain. Donc, le plein accomplissement de la Loi, c’est l’amour.
Vous le savez : c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants.
La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les oeuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière.
Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ ; ne vous abandonnez pas aux préoccupations de la chair pour en satisfaire les convoitises. »
Romains 13,8-14
Méditation : (Libre. Ci-dessous courte proposition)
Encourager et exhorter à l’amour fraternel !
En ce lundi de la neuvaine, nous revenons à la lettre aux Romains, où il nous est dit : « Si l’on est fait pour réconforter, que l’on réconforte ! » (Rom 12, 8) Ce beau verbe grec parakaleô, d’où vient l’expression johannique de PARACLET, est souvent utilisé par Paul à la première personne (dans cette lettre aux Romains : 12, 1 ; 15, 30 ; 16, 17). Si plusieurs traductions sont possibles, selon les contextes, la perspective reste toujours celle d’un encouragement : (re)donner du courage, réconforter, exhorter… La couleur qui convient donc est le vert de l’espérance, de la vivante espérance, sous toutes ses formes. L’Esprit Saint est réconfort ; nous avons à réconforter…
Le court passage de Romains 13 se lit en deux moments : d’abord, n’avoir aucune dette, sinon celle de l’amour mutuel ! Nous connaissons cet accent sur l’amour du prochain, qui renvoie au livre du Lévitique (Lv 19, 18, cité une dizaine de fois dans le N.T.) Les commandements du Seigneur se résument en celui-ci : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », ce qui est à comprendre, non pas comme « autant que toi », mais bien comme « étant toi / semblablement à toi ». Tel est le plein accomplissement de la Loi. Seule demeure alors la dette de l’amour : l’expression est quelque peu paradoxale, car l’amour vrai est toujours liberté ; mais souvenons-nous que c’est par l’Esprit Paraclet, cette force d’amour, que nous pouvons accomplir la Loi de Dieu (Rm 13, 8-10).
Dans un second moment (Rm 13, 11-14), en relevant le net changement de ton, qui peut surprendre, voici l’expression d’une urgence ; et il est vrai que tous les temps ne se valent pas. La réalité pleine et entière du Salut / de la Vie est plus près de nous « maintenant », dit Paul ; c’est que la fin approche et fait pression sur le présent – selon la perspective eschatologique du Ier siècle. Deux images connues éclairent ce qui est dit ici : l’opposition nuit / jour (ou lumière / ténèbres), et le vêtement à revêtir («Revêtons-nous des armes de la lumière… Revêtez-vous du Seigneur Jésus…») Telle est la situation d’ensemble où les chrétiens ont à faire entendre le message de la vivante espérance, avec toutes les nuances possibles du vert !
Source : Livret 2019 renouveau.be – diocese de Namur